Le volley-ball sourd est l’une des pratiques du volley entrant dans le cadre des handisports. Comme d’autres disciplines sportives, le volley sourd vise à permettre à des personnes vivant avec un handicap particulier de s’adonner à la pratique semi-professionnelle ou professionnelle d’un sport. Mais, dans le contexte actuel, la pratique du handisport fait encore face à des challenges de taille.

Les différents handisports du volley

Les handisports sont des sports dont la pratique a été adaptée pour permettre à des personnes vivant avec un handicap de les pratiquer. Dans la plupart des cas, il s’agit des handicaps physiques qui altèrent considérablement la pratique du sport. Dans d’autres cas en revanche, le handicap peut être sensoriel, ce qui n’entraîne pas de modification notable du sport.

Dans le cas du volley-ball, il y a deux handisports bien connus. Il s’agit du volley-ball assis qui est destiné aux personnes souffrant d’une forme de handicap moteur ; et le volley-ball sourd pour les personnes atteintes de surdité. Comme l’indique son nom, le volley assis se joue assis par terre, tandis que le volley sourd se joue comme le volley-ball standard. La différence essentielle dans ce dernier cas tient plus aux modes de communication qui sont employés par les joueurs et les arbitres.

Les défis de ces pratiques sportives

Toute discipline sportive a besoin de fonds pour progresser. La plupart des sports populaires comme le basket-ball, le football ou encore le tennis sont très médiatisés, ce qui permet de lever des sommes considérables et de garantir la prospérité des clubs et des fédérations qui y participent. Dans le cas des handisports en revanche, et en particulier du volley sourd, la visibilité médiatique n’est pas du tout au même niveau. De tels sports ne peuvent pas vraiment se targuer de bénéficier de financement abondants pour se munir en équipement et se déplacer à tous les tournois et rencontres internationales auxquels la France participe.

Mais pour gagner en visibilité, des solutions existent. C’est le cas des efforts fournis par certains clubs professionnels qui accueillent dans leurs rangs des joueurs et joueuses sourds. Ainsi, en créant des équipes mixtes avec des joueurs valides et non, il est possible de faire la promotion du para-volley et de toucher des personnes qui pourraient ne pas connaître ces handisports. C’est ce qui se fait par exemple dans le club de volley Vannes Volley 56 au sein duquel Marion Lhoest évolue en tant que joueuse professionnelle sous licence, la même Marion Lhoest qui est d’ailleurs capitaine de l’équipe française féminine de volley sourd qui a participé aux Championnats d’Europe en Italie en Juin 2019.

Les objectifs à moyen et long terme

Il va sans dire que la pratique professionnelle de toute discipline sportive doit être orientée vers l’atteinte d’objectifs précis. Dans le cas du volley sourd, l’équipe française espère bien pouvoir assurer la représentation nationale lors des jeux paralympiques. D’abord, ce sera la rencontre à Tokyo en 2020 et quatre ans plus tard à Paris en 2024.

Cela dit, il est utile de préciser que pour les volley sourd, ce sont plutôt les Deaflympics (Jeux Olympiques pour Sourds) qui retiennent l’attention des athlètes. En effet, la rencontre qui se tient tous les quatre ans devrait donc se tenir en 2021. C’est peut-être l’occasion pour la France d’y faire figurer son drapeau étant donné qu’aucune représentation française n’était présente en Turquie en 2017.